Mes voisins de cabine.
Moi, le balancement du train me dérange car j’ai peur d’être malade. Je ne suis jamais malade, et c’est bien pour cela que j’en ai peur ; je ne saurai pas quoi faire si cela m’arrivait.
Moi, le balancement du train me dérange car j’ai peur d’être malade. Je ne suis jamais malade, et c’est bien pour cela que j’en ai peur ; je ne saurai pas quoi faire si cela m’arrivait.
L’une des premières leçons qu’on m’a enseignée au Canada, c’est de ne jamais critiquer sans offrir de piste de solution. Jamais.
On n’est pas sorti de l’auberge si pour respecter les vérités de tout le monde il faut mettre un point d’interrogation à toutes ses phrases. C’est pourtant ce qu’on apprend assez vite en vivant dans un espace différent de celui dans lequel on a grandi.
J’ai du le mentionner par-ci par-là, je vis à Toronto. J’y suis venu après un long déchirement qui m’arrachait à ma campagne du sud ouest pour me transplanter de l’autre côté de l’Atlantique, dans l’Ontario. Je précise que l’Ontario ne parle pas français, ou très peu. On y retrouve toutes les cultures du… Lire la suite Un français au Canada, épisode 1: les petits détails.
LE TRAIN EST D’UNE RÉGULARITÉ SURPRENANTE. Les traverses se succèdent au son des tagadam – tagadam. la cabine se balance en rythme. Les arbres nus passent et repassent derrière la vitre froide.
Evren venait à peine de s’endormir lorsqu’une main la secoua. Elle ouvrit les yeux en grognant, et reconnut sa sœur. Tout en se demandant l’heure qu’il était, elle repoussa les couvertures, et glissa ses jambes hors du lit.